Conscience et sophrologie

Publié le par Anne SCHARFFE

Etats et niveaux de Conscience Dessin blog-2

En sophrologie nous travaillons sur et avec la conscience, aussi est-il essentiel de savoir de quoi nous parlons lorsque nous parlons de conscience, de niveau de conscience et des modifications que l’on va générer par le travail sophrologique.

 

Les 3 grands états qualitatifs de la conscience :

 

šLa conscience pathologique : la conscience est atteinte par la maladie, ses capacités sont altérées de façon plus ou moins profonde. On distingue deux types de conscience pathologique :

La conscience anaphronique qui réunit les psychoses, le sujet n’est pas conscient de son état.

La conscience dysphronique qui englobe les névroses d’abandon, d’angoisse, de caractère, d’échec, les névroses hystériques, obsessionnelles et phobiques. Le sujet est ici conscient de son état et ses capacités intellectuelles sont intactes.

La personnalité border line ou limite, se situe entre ces deux versants de la conscience pathologique, tantôt psychotique tantôt névrotique.

 

šLa conscience ordinaire

Le sujet qui se trouve dans cet état de conscience est dit normal. Dans cet état de conscience on place la conscience euphronique qui se situe donc entre la conscience névrotique et la conscience sophronique. En effet, bien que dans cet état de conscience ordinaire, la personne puisse faire face, le plus souvent sans trop de problèmes, aux difficultés et fonctionne dans des schémas préétablis, elle ne pourra pas être absolument linéaire dans son état de conscience celui-ci étant ici fluctuant.

 

šLa conscience sophronique

C’est le but de l’entraînement sophrologique par lequel on cherche et l’on acquiert une conscience dite "éclairée". C’est l’état de conscience dans lequel on se trouve durant le travail au niveau sophro liminal c’est à dire durant la sophronisation. C’est également un état qui peut devenir permanent avec un entraînement régulier. L’état de conscience sophronique est donc un état de pleine conscience et d’harmonie corps-esprit.

 

Les niveaux de conscience

 

La différenciation de niveaux de conscience met en forme les variations de la vigilance. En effet, nous constatons, selon les moments de la journée, les modifications naturelles de cette vigilance. Par exemple, hyper vigilants en début de matinée notre attention devient flottante avant le déjeuner et rêverie après le repas. La vigilance peut également être modifiée par la prise de médicaments, selon les molécules employées, elle sera alors diminuée ou augmentée.

 

Dans une situation normale (c’est à dire une personne non malade et ne suivant pas de traitement à même d’impacter sur le niveau de vigilance) il existe 7 niveaux de vigilance regroupés en 3 niveaux essentiels.

 

Ces 7 niveaux de vigilance ont été identifiés grâce à l’électroencéphalogramme (EEG)*(voir définition en fin d'article). Ce  moyen d'étude des ondes cérébrales a mis en "image", sous forme de tracé, les variations des niveaux de conscience. Notre niveau de vigilance est donc associé à l’émission ou l’absence d’émission de certaines ondes :

 

Etat de veille

Ondes alpha désynchronisées c’est l’hyper vigilance (notamment lorsque l’on ressent une émotion)

Ondes alpha partiellement désynchronisées marquent la vigilance (état de la concentration mentale)

Ondes alpha classiques notre attention est flottante (notre mental fait des associations libres)

 

Etat de veille ou Zone X

Ondes alpha ralenties et téta c’est le niveau de la rêverie (les stimuli sont perçus mais de manière atténuée).

 

Etat de perte de conscience des stimuli extérieurs (plus ou moins importante)

Ondes ralenties alpha et béta c’est l’état des rêves, il y a perte de conscience des stimuli extérieurs.

Ondes delta c’est le niveau du sommeil profond (avec perte de conscience totale des stimuli).

Ondes delta aplaties (tracé plat), c’est le coma avec absence de réaction à l’éveil (on ne peut réveiller la personne par des stimuli extérieurs).

 

En sophrologie, nous travaillons sur la base des 3 niveaux suivants: la veille attentive, la veille, le niveau sophro liminal (également appelé : Zone X ou niveau alpha). Ces trois niveaux se définissent ainsi :

 

La veille attentive : C’est l’état dans lequel nous sommes lorsque nous pouvons concentrer notre attention, nous focaliser sur une chose (discours, cours etc…) de manière totalement efficace.

 

La veille : La capacité de concentration baisse, la vigilance diminue.

 

Le niveau sophro liminal : C’est le niveau recherché dans le travail sophrologique. Nous le traversons deux fois par jour de façon naturelle (le matin au réveil et le soir avant l’endormissement). C’est un peu l’antichambre du sommeil. C’est un état fluctuant qui oscille entre veille et sommeil sans être ni dans l’un ni dans l’autre, il permet de travailler consciemment tout en nous faisant bénéficier des avantages liés à l’état de relaxation mentale et physique qui le caractérise. On dit de ce niveau que c’est un niveau hypnoïde, proche du rêve éveillé.

 

Le niveau sophro liminal pourra donc, grâce à des exercices de relaxation psychocorporelle, être induit à la demande, à n’importe quel moment de la journée pour permettre le travail sophrologique dont l’objectif est d’atteindre de manière temporaire ou permanente, selon le choix de chacun, un état de conscience sophronique pour permettre la résolution des problématiques éventuelles et l’accession, par un entraînement régulier, à cet état de conscience dite "éclairée" qui le caractérise.

En cabinet, le thérapeute transmet les techniques de relaxation et d’approfondissement requis en fonction de la situation puis le patient travaille chez lui librement afin de développer ses aptitudes personnelles à vivre en état de conscience sophronique.

 

Ainsi sommes-nous, en l’absence de pathologie psychique sévère, libres de choisir de vivre en état de conscience ordinaire, de passer de la conscience ordinaire à la conscience sophronique au gré de nos envies ou de nos besoins, voire de nous installer dans cet état de conscience éclairée qu’est la conscience sophronique, qui, nous ouvre à nous-mêmes et, loin de nous couper du monde,qui nous entoure, nous permet de le percevoir avec une acuité différente et de le recevoir avec plus de douceur et de sérénité.

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Définition (source : vulgaris-médical)

L’électroencéphalographie est l’enregistrement graphique, au moyen d’électrodes qui sont placées sur la surface du cuir chevelu, des différences de potentiel électrique produites au niveau de l’écorce cérébrale. Le terme encéphalogramme (EEG) désigne quant à lui la courbe qui est obtenue par encéphalographie.

On appelle décharge neuronique le fruit des excitations se déroulant au niveau du cortex cérébral (écorce cérébrale).

Grâce à cet examen pratiqué en service de neurologie, ou chez un neurologue en cabinet de consultation privé, il est possible d’obtenir une orientation diagnostique à propos de certaine affections neurologiques (maladie du système nerveux) tels que l’épilepsie, les tumeurs et les hémorragies.

L’encéphalogramme permet d’étudier de façon physiologique, c’est-à-dire normale, le sommeil d’un individu.

L’électroencéphalographie a été mise au point par Hans Berger entre 1924 et 1929.

 

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C
voir mon blog(fermaton.over-blog.com)No.5- THÉORÈME JACOB
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L
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